Vous ne pouvez jamais être trop Vous

PHOTOGRAPHIES: NATACHA NICOLAS (aka @natachamood)

Je n'ai jamais su me définir. Au lieu de cela, je construis ma nouvelle vie pro en étant un peu plus proche de qui je suis, en mode caméléon, en sautant d’une activité à une autre avec un guide particulier à l'esprit - la célébration de la beauté. 
Parfois, j'agis en mode D.A, essayant d’exprimer une vision particulière. Parfois, la “health nerd” que je suis conçoit et organise des events selfcare comme mes Feel good morning ou concocte des ptits-dej/brunchs healthy. D'autres fois, je suis dénicheuse de bonnes adresses. De temps en temps, je suis chercheuse d’inspirations sur Pinterest...

Mais, si j'étais obligée de choisir une étiquette pour définir qui je souhaite être, ce serait peut être lifestyle designer (ah ah). Cela semble tellement idiot quand je le dis et okay quand je l'écris, mais c'est ce qui m'excite le plus. Tous les éléments ci-dessus s'unissent lorsque j'engage mon œil pour styliser une table/une photo/un event/un lieu…, travailler les palettes de couleurs, choisir des fleurs, trouver le bon cadre… pour exprimer une humeur/ambiance particulière, raconter une histoire. C’est ce que j’aime, ça me fait vibrer. Quand je suis dans ce lieu de création, une chose est toujours la même: j'agis par instinct. J'ai confiance en mon œil… quand mon mental ne me perturbe pas.

“VOUS SEREZ TOUJOURS TROP DE QUELQUE CHOSE POUR QUELQU’UN: TROP GROS, TROP BRUYANT, TROP DOUX, TROP ÉNERVÉ. SI VOUS ARRONDISSEZ VOS ANGLES, VOUS PERDEZ CE QUI FAIT VOTRE DISTINCTION.
EXCUSEZ VOUS POUR VOS ERREURS. EXCUSEZ VOUS D’AVOIR BLESSÉ INVOLONTAIREMENT QUELQU’UN-ABONDAMMENT.
MAIS NE VOUS EXCUSEZ PAS D’ÊTRE QUI VOUS ÊTES”.
~

DANIELLE LAPORTE

C'est ça le truc, non ? Ne pas se laisser perturber par son mental négatif… C'est tellement difficile. Parfois impossible ! L'incertitude s'installe. Puis-je faire ça ? Vais-je livrer ? Suis-je une imposture ? 
Mon mari me dit souvent que je partage trop, que c’est impudique de révéler le fonctionnement interne de mon mental sur LFDLP ou les réseaux. Mais vous savez quoi, nous l’avons tous ce mental négatif. Et puis, je suis une partageuse dans mon cœur. Je suis peut être trop transparente/franche, certains pourraient dire que c’est une erreur. Mais je pense qu’il faut simplement être fidèle à ce qu’on ressent vraiment. C'est notamment pour cela que je relance LFDLP, pour trouver ma propre voix et partager ma vérité dans l'espoir que cela incitera aussi à un voyage créatif chez d’autres. Pour cela, je souhaite être assez honnête en partageant mes propres obstacles. Une partie très difficile de mon propre voyage est de me sentir pleine de peurs et de doutes.

On n'a pas à être gêné par notre schizophrénie créative et on n'a certainement pas besoin d'être défini comme une seule chose ! Alors peut-être que je n'ai pas d'étiquette, «Salut, je suis Stella et je suis une bla, bla, bla», à dire lors des fêtes ou des 1ères rencontres. Ce scénario m'a fait peur quelques fois - des moments gênants, où je me retrouvais derrière ma propre paroi de verre pour éviter cette question. Mon compte Insta n’est pas focus sur 1 domaine pour qu’il soit peut être plus lisible pour certains et/ou plus bankable… cela m’a souvent fait réfléchir d’avoir un contenu aussi divers, je me suis souvent sentie perdue d’être aussi multiple… Mais, aujourd’hui, je me créé un nouveau monde, je me découvre, je me (re)connecte à moi même et je me sens bien d'être beaucoup de choses. 

Et dans ce nouveau monde, j'ai accepté d’être shootée par une de mes amies, Natacha (@natachamood sur Instagram). 
Natacha et moi, nous sommes amies depuis longtemps et de nombreux sujets nous réunissent. Nous sommes toutes les 2 amatrices de mode et de photographie avec des sensibilités propres.

Il y a quelques temps, Natacha m’a proposé d’être son modèle pour une séance shooting et j’ai accepté avec enthousiasme.
J’ai trouvé son idée de me shooter dans une laverie sapée comme jaja, totalement délire, fun et complètement insolite pour la Guadeloupe…

En plus, passer de l’autre côté de l’objectif pour une fois… je dois avouer que ça m’excitait beaucoup… je pensais que jouer au mannequin ce serait easy, juste me laisser guider… eh bien, pas si facile que ça de poser comme Naomi, Cindy ou Claudia (références d’une 90’s kid sorry… Kendal, Lili-Rose et Gigi peuvent aller se rhabiller… lol).

VOUS NE POUVEZ JAMAIS ÊTRE TROP VOUS

Merci Natacha de m’avoir proposé ce shooting qui m’a permis de lâcher prise en jouant au top model. Accepter de me laisser guider sans me mettre de pression… wow quel exploit !
C’était cool, on s’est bien amusé… que ce soit en brainstormant sur le stylisme (d’ailleurs, trop contente d’avoir pu remettre les stilettos Brian Atwood de mon mariage - les mêmes que celle de Carrie Bradshow dans SATC), que ce soit le jour du shooting… quand il fallait gérer la température de mon corps qui a facilement due atteindre 45°C (jk, of course) entre les chaussettes pailletées et la veste ou encore quand les passants nous regardaient bizarrement lol.

Quand je me suis engagée à être son modèle d’un jour, je ne savais pas que je me connecterais à une nouvelle facette de moi. 
Une des choses que nous cherchons tous à trouver dans la vie c’est la liberté d'être nous-mêmes. Il me semble que je suis en train de la trouver…
Je crois fermement au pouvoir de croire en soi - c’est pour cela qu’en plein milieu de mon salon, trône le mantra “No one is you and that is your power”. On peut être assez honnête et admettre qu’on remet parfois en question nos capacités. Juste se rappeler que nous le faisons tous. Le plus important : dépasser ça ! Et n’arrondissons jamais nos angles, au risque d’y perdre notre essence.