L’amour guérit tout
J’ai 38 ans, bientôt 39 et j’ai une insuffisance ovarienne précoce.
Hier, j’ai appris que mon taux d’AMH (hormone anti-mullërienne) avait chuté de plus de 60% en 4 mois, pour atteindre 0,28.
Pour info, le taux normal d’AMH d’une femme de mon âge oscille entre 2 et 6.
Mon coeur s’est déchiré un peu plus face à mes résultats (cf. mon 1er article sur le sujet ici)
Avoir mal, si mal dans ma chair…toujours. Pleurer. Y aura t-il assez de larmes pour pleurer ma souffrance… perdre pied… à nouveau…
À qui en parler… mes amies, ma famille… à qui infliger ça, à qui je peux pleurer ma douleur et ma souffrance … tout le monde a ses problèmes…
Tout ce que je fais depuis 2017 n’a qu’1 but: avoir un bébé. Tous les médecins, thérapeutes, masseurs, énergéticiens, chamanes, tous les rituels, toutes les métamorphoses, toutes les décisions importantes de ma vie ces 2 dernières années n’avaient qu’1 seul but: avoir un bébé avec mon mari.
Depuis le début je suis tiraillée entre 2 camps.
Le 1er, celui des volontaristes, tout mettre en oeuvre pour atteindre son objectif, tout faire, se donner les moyens d’y arriver… “c’est arrivé à untel”, “les miracles existent si on fait tout pour”…mais jusqu’où ? À quel prix ?
Le 2ème, celui du lâcher prise, d’accepter, d’accueillir ce qui se passe, de faire confiance au process, à l’univers… « Les miracles existent si on s’abandonne et on fait confiance à la vie »…
Je suis dans cette zone entre le 1er et le 2eme camp. Je ne crois pas avoir pris parti. Je n’y arrive pas.
Mon éducation a tendance à me pousser vers le 1er camp.
Mon chemin de vie me pousse vers le 2nd… même si je ne crois pas avoir jamais réussi à accepter cette situation… au mieux je suis résignée et triste…
J’ai mal… tellement profondément…
Je sais que ce n’est pas bon pour l’homéostasie de mon corps d’être aussi mal, aussi en colère, aussi vibrante de tristesse
Coincée !
Coincée entre la souffrance en moi et tout ce qu’il faut bien faire pour augmenter mes points de fertilité…
Mais moi j’ai une insuffisance ovarienne, je ne peux pas… est ce que je peux augmenter mes points de fertilité au final ?
Même la PMA ne peut pas faire grand chose pour les insuffisances ovariennes… les shooter d’hormones au risque d’une hyper stimulation (oupsie déjà fait !)… et c’est là que je me sens seule et que le 1er et le 2ème camp se ramènent pour me shooter un peu d’espoir dans le reste de veines épargnées qui me restent…
Ok ! Après avoir pleuré tout ton soûl tu fais quoi maintenant ? Maman, papa, sortez de ce corps !
Changer d’angle, changer de perspective, pour voir la situation, ma vie différemment…
Dernièrement, j’ai vu une story sur Instagram qui disait que les gens malheureux voient ce qu’ils n’ont pas alors que les gens heureux voient ce qu’ils ont. Ah la loi de la relativité de ce bon vieux Einstein…
Alors après avoir pleuré à m’en défigurer, tout d’abord, écrire.
Écrire me permet de sortir ce qui a en moi et de le déposer dans les méandres d’internet, quelque part entre ma bikini life sous les tropiques et la jolie fleur de banane de mon jardin … trouvez le point commun… allez je vous aide… #chlordécone.
Puis, 2ème pas : la gratitude !
Je remercie le ciel pour mon mari, ses baisers, ses caresses qui réchauffent mon coeur, j’aimerais qu’il panse mes blessures, il me montre simplement qu’il m’aime, comme il peut…
Je remercie le ciel pour ma famille (et tellement pour mon soleil).
Je remercie le ciel pour mes amis.
Je remercie le ciel pour tout l’amour que j’ai dans ma vie, merci de me permettre d’expérimenter de nombreux amours dans cette vie: l’amour passion, l’amour fusion, l’amour inconditionnel, l’amour fraternel, l’amour amical, l’amour tendre, l’amour doux…
L’amour.
L’amour.
L’amour.
L’amour guérit,
L’amour guérit.
L’amour guérit.
L’amour guérit tout.
L’amour guérit tout.
L’amour guérit tout.
”The princess whose heart is filled with love as her words carry the power of God’s divine sound.”
